Le monde a besoin d’Europe6 min read

La résurgence des États Puissances, du protectionnisme et des nationalismes remet profondément en cause l’équilibre des forces au niveau mondial. Il existe donc une impérieuse nécessité de forger une souveraineté européenne, sous peine de demeurer les spectateurs du nouvel ordre mondial.

Face à ceux qui restent dans l’attentisme ou ceux qui veulent défaire le projet européen, la liste Renaissance, menée par Nathalie Loiseau, veut donner à l’Europe les moyens de se défendre.

Renaissance, bien loin d’être un vain slogan, invoque ce patrimoine que nous avons en partage depuis des siècles, et porte en lui le renouveau de l’influence de l’Europe sur le monde, tant sur le plan politique, que culturel et scientifique.

Renaissance porte aussi l’idée de Reconnaissance, reconnaissance du chemin parcouru au sortir de la Seconde Guerre mondiale qui a conduit à la création de l’Union européenne, œuvre de paix, et reconnaissance de ce qui reste à faire pour parachever cette Union, « Notre destin commun » tel que l’exprime le Président de la République.

Cette Europe ne peut être repliée sur elle-même : au contraire le « Monde a besoin d’Europe ».

Qui aujourd’hui mieux que l’Europe pour incarner les valeurs démocratiques et humanistes, le progrès social ? Qui mieux que l’Europe pour relever le grand défi du changement climatique ?

Mais pour que la Voix de l’Europe porte, elle doit s’exprimer de façon forte et cohérente.

Il est temps que l’Union européenne s’affirme comme une puissance souveraine pour défendre ses valeurs et ses intérêts vitaux.

Dans le contexte actuel d’instabilité allant de l’Afrique au Golf persique, de la rémanence de la menace terroriste et au moment où resurgit le spectre de la guerre froide suite au retrait des États-Unis et la Russie du traité sur les Forces nucléaires intermédiaires (FNI), celui-là même qui avait mis un terme à la crise des Euromissiles à la fin des années 1980, il appartient à l’Union européenne de se replacer au centre du jeu géostratégique.

L’objectif n’est certes pas de se contenter d’être alarmiste, mais d’être résolument volontariste quant à notre capacité d’exercer un rôle de médiateur voire de régulateur au sein des instances internationales garantes de la sécurité collective de nos nations.

Depuis deux ans, une accélération formidable est à l’œuvre dans la politique de sécurité et de défense commune, tant sur le plan capacitaire qu’opérationnel. Notons par exemple la mise en œuvre d’un Fond européen de défense (FEDef) ou encore de l’Initiative européenne d’intervention (IEI), réunissant déjà dix pays, dont l’objectif est de faire converger les cultures stratégiques au sein des états-majors, de développer des capacités d’intervention commune, préfigurant ainsi l’avènement d’une armée européenne.

Pour autant, il appartient aux États membres volontaires de renforcer le processus de concertation et de décision en matière de politique étrangère et de sécurité, ceci afin d’acquérir une véritable autonomie stratégique.

C’est dans cet état d’esprit que le Président Macron et la Chancelière Merkel ont, de façon concomitante, appelé à la constitution d’un Conseil de sécurité européen (CSE)[1] sur lequel puissent s’appuyer les chefs d’État et de gouvernement[2] au sein du Conseil européen pour traiter des questions transverses afférentes à la sauvegarde de nos intérêts vitaux et à la gestion des crises. Ce CSE doit concourir à l’affirmation de la souveraineté européenne.

Car pour avoir les moyens d’agir, le Conseil doit avoir les moyens de décider.

Cette affirmation de souveraineté et de la volonté d’une Union européenne prenant enfin toute sa place au centre de l’échiquier mondial emporte également la nécessité de poursuivre une politique spatiale ambitieuse dans la continuité des succès d’Ariane, Galileo et Rosetta. Il doit en être de même en matière de cyber défense ou d’intelligence artificielle, technologies clés de l’avenir.

De telles politiques s’inscrivent dans le temps long. Nous pouvons compter sur les prochains élus de la liste Renaissance pour soutenir cette ambition au sein des instances européennes et faire en sorte que l’Europe conserve la pleine maîtrise de son destin.

[1] À ne pas confondre avec l’éventualité d’un siège permanent de l’UE au Conseil de sécurité de l’ONU, hypothèse très lointaine et inapplicable en l’état actuel du fonctionnement des institutions européennes.

[2] En fonction de l’ordre du jour, cette instance pourrait être élargie à des pays tiers, dont le Royaume-Uni qui a vocation à demeurer un allié essentiel de la défense européenne.

Cosignataires : 

Natalia Pouzyreff
Députée des Yvelines
Secrétaire de la Commission de la défense

Guy Lavocat
Candidat aux élections européennes sur la liste Renaissance

Jean-Charles Larsonneur
Député du Finistère

Mounir Belhamiti
Député de Loire-Atlantique

Thomas Gassilloud
Député du Rhône

Jacques Marilossian
Député des Hauts-de-Seine

Sabine Thillaye
Députée de l’Indre-et-Loire
Présidente de la Commission des Affaires européennes

Stéphane Trompille
Député de l’Ain

Patricia Mirallès
Députée
de l’Hérault

Didier Baichère
Député des Yvelines

 

 

 

 

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