Compte-rendu à Madame la Ministre Elisabeth Borne suite à l’atelier territorial du 1er décembre 2017 à Saint-Germain-en-Laye22 min read

Enjeux de la mobilité au quotidien dans la 6ème circonscription des Yvelines

Ce document récapitule les réflexions collectées par Natalia POUZYREFF, Députée des Yvelines, sur les enjeux de mobilité au quotidien dans l’arc ouest de l’Ile-de-France, de Cergy-Pontoise à Saclay – conurbation comportant trois grands campus universitaires et nombre d’écoles supérieures, qui en font la « plus importante ville intelligente d’Europe ».

Ces réflexions sont le résultat de rencontres avec des élus locaux, des associations[1] et d’un atelier territorial organisé à Saint-Germain en Laye dans le cadre des Assises de la mobilité, le vendredi 1erdécembre 2017 – en partenariat avec Arnaud PERICARD, Maire de Saint-Germain en Laye et en présence de Laurence BERNARD, Maire du Pecq et Vice-présidente de la CASGBS[2], en charge des transports.

[1] Usagers du RERA dont ADURERA (Association Des Usagers du RER A) et CO.P.R.A. 184 (Collectif pour la Protection des Riverains de l’Autoroute A 184, aujourd’hui A 104)

[2] CASGBS : communauté d’agglomération Saint-Germain Boucles de Seine


INTRODUCTION

La mobilité du quotidien est un enjeu majeur pour les habitants des Yvelines

L’Enquête Globale Transports (EGT) 2010 a permis d’estimer que, dans le bassin de Saint-Germain en Laye, les déplacements avaient augmenté de 21 % entre 2001 et 2010,pratiquement de même niveau que celle constatée à Versailles (23%).

Cette augmentation est source de congestion pour tous les modes de transport (routiers et sur rail, individuels et collectifs), une réalité forte de la mobilité quotidienne obligatoire dans la zone.

Cette situation doit alerter les pouvoirs publics et les instances de la Métropole du Grand Paris, quel que soit la définition choisie pour cette dernière : ils doivent prendre en compte cette réalité dans les futurs plans d’expansion urbaine et économique. Et prévoir un développement conjoint de l’urbanisation et des infrastructures de transport sous peine de compliquer encore plus la mobilité des habitants de l’ouest des Yvelines.

L’atelier organisé à Saint-Germain en Laye le 1er décembre 2017 dans le cadre des Assises de la mobilité, sous l’impulsion de Natalia POUZYREFF, Députée des Yvelines, avait pour objectif de faire lelien entre les réflexions menées localement, – par les élus locaux, les opérateurs de transport collectif et les associations d’usagers –, et la future politique de mobilité du quotidien qui va être mise en place par le gouvernement.

Avec l’idée de montrer, face à des défaillances locales très mal vécues par les usagers, que les acteurs du transport préparaient des réponses innovantes.

Ce document ne constitue qu’une première étape d’un travail qui s’inscrira dans la durée du mandat législatif. Les propositions faites ici ont l’ambition de favoriser l’exploration et la mise en œuvre de nouvelles offres de mobilité, cohérentes avec les politiques nationales, qui pourraient être proposées à l’avenir aux acteurs capables localement de les mettre en œuvre : élus, opérateurs, entrepreneurs et citoyens.


I- La mobilité transversale, entre bassins de vie et de travail

Alors que l’accès routier des agglomérations est problématique aux heures de pointe, le besoin d’augmenter les infrastructures routières est source de conflits, comme par exemple entre partisans et opposants du bouclage de la francilienne.

Aujourd’hui, de nouvelles aides à la mobilité routière – les systèmes d’information trafic pour aider les conducteurs – et de nouvelles formes de mobilité routière – les usages communautaires de l’automobile comme le covoiturage – commencent à apporter des solutions innovantes et concrètes à la congestion routière. A plus long terme, la voiture partagée autonome pourrait participer à la diminution du nombre de voitures présentes sur le réseau routier aux heures de pointe. Mais il paraît difficile de ne pas envisager, dans une zone qui accueille de plus en plus d’habitants, d’améliorer à court et moyen terme les infrastructures routières.

Il ne faut pas oublier que les flux de marchandises accentuent les problèmes de congestion dans la mobilité transversale routière. Le Conseil Régional d’Île de France a d’ailleurs organisé en juin 2011 des Assises régionales dédiées aux thématiques du fret et de la logistique pour rechercher des pistes d’amélioration dans l’innovation logistique.

A) les infrastructures routières

En décembre 2015, le Conseil départemental des Yvelines a défini les infrastructures routières qu’il considérait comme indispensables dans le département. Avec comme objectifs :

  • L’amélioration des conditions d’accessibilité interne et externe de la Vallée de la Seine ;

  • L’amélioration des liaisons Nord-Sud afin de pouvoir renforcer les synergies entre les territoires des OIN Seine-Aval et Paris-Saclay (Opération d’Intérêt National) ;

  • Le renforcement de l’accessibilité routière des territoires de Versailles – Grand Parc, de Saint-Quentin-en-Yvelines et du pôle de Vélizy

Le projet de bouclage de la Francilienne :

http://www.francilienne.net/Cartes/tracesG.jpg

Sur la base des recommandations de la Commission « Mobilité 21 », l’Etat a décidé de reporter la réalisation du tronçon manquant de l’A 104 entre Méry-sur-Oise et Orgeval au-delà de 2030. Mais le Conseil départemental des Yvelines considère que ce projet a un caractère prioritaire et structurant pour l’amélioration des conditions de circulation dans l’Ouest francilien.

La question : le bouclage de la Francilienne en zone urbanisée est-il encore envisageable ?

  • Le projet d’autoroute entre Méry-sur-Oise (Val-d’Oise) et Orgeval (Yvelines) date des années 1990. Le tracé d’une longueur de 22 km prévoit de traverser des zones devenues depuis très urbanisées ;

  • Depuis 25 ans, le Collectif pour la protection des riverains de l’autoroute A184 (CO.P.R.A. 184), s’oppose au prolongement de la Francilienne (A104), sauf si cette dernière est enterrée ;

  • Le 9 mars 2017, le Conseil régional d’Ile-de-France a voté un Plan anti-bouchons : 500 millions seront consacrés aux infrastructures routières pour « redonner à la route toute sa place dans la politique régionale de transport ». Le projet d’A104 fait partie des projets concernés par le Plan anti-bouchons, sans que le montant du financement régional ne soit indiqué.

    Remarque :

  • Ce projet est aussi inscrit dans le plan d’aménagement et de développement durable du la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise.

  • Le coût du projet est évalué aujourd’hui à plus de 3 milliards d’euros. Du côté de l’Etat, les modalités de financement n’ont pas été définies.

Dans le cadre des Assises de la mobilité, le rapport Mobilité 21 doit être actualisé. Le Conseil d’orientation des infrastructures devrait ensuite proposer une programmation des investissements pour les dix prochaines années, qu’il s’agisse de nouveaux projets ou de modernisation des réseaux existants, et des financements associés.

  • Il est essentiel que la réactualisation du rapport Mobilité 21 propose un schéma cohérent des infrastructures routières pour l’ouest de la région parisienne ;

  • En prenant en compte les nouvelles infrastructures programmées/financées au niveau départemental – par exemple le projet de liaison RD190-RD30 avec la création d’un nouveau pont sur la Seine à Achères -.

  • Le bouclage de l’A104 étant un sujet très conflictuel, il ne peut être décidé sans que les différentes solutions techniques aient fait l’objet de consultations approfondies avec les habitants.

  • La réactualisation du rapport Mobilité 21 doit prendre en compte les problèmes d’insécurité routière posée par les camions qui traversent les villes. La mise en place de plans de délestage doit être systématiquement recherchée.

Juillet 2017 : le conducteur d’un poids lourd qui roulait en direction du Pecq sur l’avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, à Saint-Germain-en-Laye, perd le contrôle de son véhicule et heurte mortellement un piéton qui se trouvait sur le trottoir.

La N184 ne peut pas devenir une autoroute urbaine dans sa traversée de Saint-Germain en Laye.

La N184 est un axe majeur qui relie Pontoise à Saint-Germain-en-Laye puis Versailles. D’une largeur de 2×2 voies dans la forêt de Saint-Germain en Laye, elle traverse la ville et rejoint la N13 au carrefour du Bel Air par la rue Albert Priolet. Sur la partie « gare de la Grande Ceinture-carrefour du Bel-Air », cette rue n’est plus qu’à trois voies (deux voies dans le sens nord-sud et une voie dans le sens sud-nord). Aux heures de pointe, cela crée un goulet d’étranglement pour la circulation. Mais un élargissement de cette voie dans un quartier très urbanisé, apparaît comme un projet catastrophique pour la qualité urbanistique de la ville ; celle-ci est déjà coupée en 2 par la N13. La N184 représente une deuxième coupure qu’il ne faut pas augmenter mais au contraire diminuer.

Le 15 décembre 2017, le projet de réaménagement du carrefour du Bel-Air a été validé en conseil régional, dans le cadre de la révision du contrat de plan entre l’État et la Région (CPER). La suite de l’aménagement devrait être, pour certains responsables, l’élargissement à 4 voies de la rue Albert-Priolet, entre le carrefour du Bel-Air et la gare de la Grande Ceinture.

Plutôt que d’imposer une voie rapide dans le tissu urbain, c’est au contraire la transformation de la N184 en boulevard urbain écologique – accueillant des mobilités douces – dans toute la traversée de Saint-Germain qui pourrait être étudié. La création de la « virgule » du Tram 13 Express qui longera la N184 à l’entrée de ville du côté forêt paraît être une bonne occasion pour revoir l’organisation de la circulation sur la N184 en traversée de ville. Une solution encore plus intéressante serait de faire passer la N184 en souterrain dans sa traversée de Saint-Germain jusqu’au carrefour du Bel-Air.

B) Transports en commun routiers

Une meilleure prise en compte des besoins est nécessaire :

    • Les lignes de bus et autocars qui font le lien entre bassins de vie et bassins de travail.

A développer : les lignes Express qui permettent de relier rapidement les villes à des bassins d’emploi, avec des cars confortables.

    • Les lignes de bus dans les bassins de vie

A développer : une desserte adéquate des hôpitaux et cliniques, en particulier celui de Poissy, et des services administratifs.

  • Les besoins de mobilité des étudiants et apprentis sont actuellement très mal pris en compte. Les pôles d’enseignement supérieurs existant dans les Yvelines et les départements limitrophes – Cergy Pontoise, Saint-Germain en Laye, Versailles, Saint-Quentin en Yvelines et le plateau de Saclay – ne sont pas toujours accessibles pour les étudiants de l’Ouest des YvelinesLes transports communs routiers pourraient être une alternative intéressante. 

Des solutions innovantes permettent d’envisager de nouveaux services

    • Grâce à des véhicules plus petits et une utilisation beaucoup plus dynamique des technologies de l’information et de la communication (TIC), de nouvelles offres sont proposées pour desservir des bassins d’emploi et des bassins de vie plus petits.

Un exemple local la Briqueterie de Feucherolles, une pépinière d’entreprises installée au milieu des champs, à Feucherolles. L’intercommunalité Gally-Mauldre, qui a la compétence des transports, a mis en place un projet de transport à la demande qui débutera en janvier 2018, complétant les lignes régulières dont les arrêts de bus existants sont situés à 100 m de La Briqueterie.

    • Expérimentations : transport à la demande avec une flotte de voitures privées et non plus des minibus de ville – en assurant une adéquation demande/offre avec des voitures Transdev – covoiturage dynamique, auto-stop participatif, taxi partagé, TAD (transport à la demande) dédié aux zones d’activités s’appuyant sur une application temps réel.

    • Mobilité connectée : Transdev commence à proposer des applications qui génèrent une information personnalisée et interactive. Les objets connectés facilitent l’intermodalité, permettant d’anticiper sa course, passer d’un moyen de transport à un autre, réagir en temps réel en cas d’incident, etc. L’enjeu est d’identifier les attentes du voyageur pour lui assurer la meilleure expérience client.

Exemple : Transdev offre au voyageur une palette d’outils pour le guider, optimiser son temps, ses itinéraires, obtenir des informations en temps réel : des applications comme OptyMod (à Lyon) et Emma (à Montpellier) conçues pour apporter des informations sur tous les modes transport en temps réel et apporter un accès unique et simplifié à l’ensemble des services de mobilité sur Internet.

C) Transport ferré de voyageurs

  • Un document publié en novembre 2014 et intitulé « La mobilité durable en Ile-de-France : processus actifs et actions concrètes », fait état du projet de la tangentielle Sud-Ouest,ensemble de 2 projets de lignes de tram qui relient les pôles urbains de l’ouest des Yvelines aux pôles universitaires des départements limitrophes :

– Le Tram 13 Express qui relierait Cergy-Pontoise à Saint-Cyr-l’École puis Versailles avec un embranchement à Saint-Germain-en-Laye et le Tram 12 Express qui relierait Versailles à Évry via Massy—Palaiseau.

→ Cette grande transversale yvelinoise n’est aujourd’hui plus évoquée par Ile-de-France mobilités.

Dans le cadre de l’actualisation du rapport Mobilité 21, il paraît nécessaire que le Conseil d’orientation des infrastructures se positionne par rapport à l’ancien projet de la tangentielle Sud-Ouest :

– Pour indiquer si elle est toujours d’actualité.  Si oui, à quel horizon ; Si non, il faudrait définir l’organisation d’une mobilité entre le nord-ouest des Yvelines et le plateau de Saclay : relier les trois grands centres universitaires et de recherche de Cergy-Pontoise, Versailles-Saint-Quentin en Yvelines et Saclay doit être considéré comme une grande priorité pour répondre aux besoins des étudiants et des chercheurs et favoriser la création d’un écosystème.

  • Ce qui est en cours de réalisation aujourd’hui, c’est l’évolution de la ligne ferrée entre Noisy-le-Roi et Saint-Germain en Laye en Tram-Train Express 13 de Saint-Cyr l’Ecole à Achères avec un embranchement pour desservir le RER A à Saint-Germain en Laye.

Il faut inclure cette infrastructure et les stations du RER A et C – puis celles du futur prolongement du RER E – dans un projet ambitieux d’intermodalité.

Les TIC et la disponibilité de nouveaux véhicules collectifs comme individuels, stimulent les opérateurs de transport pour enrichir l’offre d’intermodalité : il s’agit d’innover pour mieux valoriser les « connecteurs » – connecteurs physiques avec les pôles d’échanges, connecteurs digitaux avec les calculateurs d’itinéraires et les outils d’information / réservation et connecteurs humains (personnel au contact du client) -.

L’impact de cette quasi-nouvelle infrastructure sera conditionné par les efforts faits pour faciliter et développer l’intermodalité.

  • Mise en place des centrales d’information proposant des solutions pour l’ensemble du trajet personnel des voyageurs ;

  • Créer des mobilités douces irrigant les arrêts du tramway, avec des parkings à voitures, motocycles et vélos aux différents arrêts ;

  • Faire des gares (qui ne sont plus utilisées) des lieux de travail/d’offre de services du quotidien.

Remarque : les conflits ne sont pas terminés : Alors que les travaux de la première phase ont commencé, il reste des oppositions à la « virgule » de Saint-Germain en Laye : l’alimentation du Tram par ligne aérienne de contact et l’obligation de mettre des grillages pour empêcher les animaux de traverser les voies transforment l’esthétique de l’allée donnant sur le château et l’accès à la forêt.


II. Transports vers la Défense et Paris par le RER et le TER

 →Améliorer la qualité de la mobilité permise par le RER et le TER 

Le RER :

– Lors de l’atelier, la RATP a présenté les solutions qui allaient être mises en place pour assurer un meilleur service du RER A pour Saint-Germain en Laye.

– Des associations d’usagers ont souligné que la régularité des trains serait encore améliorée en construisant une installation facilitant le retournement des rames à Saint-Germain en Laye. Cette proposition doit être rapidement étudiée, car il y a un risque fort de voir la saturation de la ligne RER A augmenter lorsque la virgule du Tram train express sera mise en service.

– A plus long terme, la surcharge du RER A devrait être soulagée par la mise en service d’Eole- ligne E du RER – en 2024, assurant ainsi une desserte plus rapide de La Défense et de Paris pour les habitants de Villennes-sur-Seine, de Poissy et Achères.

Mais cela ne sera vrai que si les stations desservies par le RER E ne sont plus desservies par le RER A.

Un point important : la volonté de continuer à développer La Défense fait peser une menace sur la qualité du service de la ligne A du RER.

Remarque : Des associations d’usagers ont exprimé des critiques sur les nouveaux wagons à deux étages concernant le positionnement de la colonne au milieu de la zone d’accès qui pose des problèmes d’accès pour les personnes avec des poussettes et pour les handicapés en fauteuil.

Le TER – Lignes J et L :

– Une nouvelle offre sur la ligne L a permis d’augmenter de 7 points la ponctualité tandis qu’une refonte de l’offre sur la ligne J est en cours. Ile-de-France Mobilités est très intéressée par lamise en place de schémas directeurs de ligne, en co-construction avec les élus et les associations d’usagers, et va renforcer leur financement.

Les attentes sont fortes car actuellement la suppression de trains est trop fréquente – à Villennes-sur-Seine par exemple – et pose de graves problèmes aux voyageurs.

– Une critique récurrente :

Des problèmes d’incivilité dégradent la qualité du service perçu par les voyageurs du RER et des TER. En particulier celle de Cergy Pontoise.

→ Il faut augmenter la présence de forces de sécurité dans ces lignes. 


III- Investir dans les mobilités douces et partagées 

A) De nouvelles infrastructures pour la mobilité douce

Lors de l’atelier, la présentation de la solution de transports publics SUPRAS – Système Urbain Personnalisable Rapide Autonome Solaire -, un réseau de transport public par cabines circulant au-dessus des espaces publics, avait pour objectif de montrer aux participants que des innovations majeures étaient aujourd’hui disponibles. La mobilité du quotidien de demain peut -et doit – être pensé autrement.

Mais les initiatives à prendre localement peuvent être plus simples et moins coûteuses à mettre en place :

  • L’innovation, c’est aussi inclure le vélo dans des politiques locales, seul ou dans une optique d’intermodalité, en complément des transports en commun, comme outil de rabattement vers les gares SNCF, de RER, de tramway, de bus ou de bus à haut niveau de service.

  • L’arrivée de nouveaux acteurs comme Gobeebike, Ofo ou oBike dans la location en libre-service de vélos ou scooters électriques (Cityscoot par exemple) va permettre de nouvelles stratégies de mobilité locale.

  • L’exemple de Nantes Métropole et de la société de transports Semitan – qui ont mis en place un dispositif baptisé « CycloTAN » permettant aux abonnés du réseau de transports TAN de bénéficier d’un vélo pliant de marque Stryda, relativement léger, que l’on peut emporter partout avec soi, y compris aux heures de pointe, dans le tramway et dans le bus, montre que le vélo peut faciliter les trajets dans le périurbain et vers les zones d’activité mal desservies par les transports en commun.

  • Création d’équipements pour des mobilités plus douces: ex = la création d’une passerelle piétonne sur la Seine entre Carrières-sous-Poissy et Poissy à l’horizon 2020. Elle permettra aux habitants de l’écoquartier Centralité de Carrières-sous-Poissy d’accéder à la gare de Poissy qui accueilleraà l’horizon 2024, la ligne Eole.

[ Ce projet, pour lequel le financement n’est pas encore acquis, fait partie des équipements structurants pour pouvoir stimuler les mobilités douces dans la 6ème circonscription. La députée lui apporte tout son soutien ]

B) L’importance des TIC pour transformer la mobilité

Pensés pour faciliter les déplacements, les assistants de mobilité sous forme d’applications mobiles permettent aux utilisateurs d’organiser leur itinéraire en utilisant plusieurs modes de mobilité et d’être guidés sur tous les réseaux de transports.

  • Ile-de-France Mobilités a lancé en juin 2016 la démarche « Smart Navigo », déploiement d’outils numériques innovants au service de la mobilité des Franciliens. L’application « Vianavigo » regroupe les informations des 74 entreprises de transports d’Île-de-France et propose une recherche d’itinéraire sur la base des horaires planifiés, la personnalisation des paramètres, plusieurs possibilités de parcours, des alertes « infos trafic », des horaires, des plans de lignes, etc.
  • Les applications mobiles pour la logistique : aller vers le fret 2.0

Pour diminuer le nombre de camions sur la route, la société Chronotruck, fondée en 2016 dans les Yvelines, a conçu un système qui géolocalise en temps réel des camions disponibles, et met en relation les expéditeurs et les transporteurs. Avec un algorithme développé en interne , elle peut déterminer instantanément un prix, quel que soit la distance, le poids, le volume, le type de véhicule, l’endroit ou la date. [ 1 camion sur 4 roule à vide ou à moitié plein. Un énorme gisement d’économies.]


CONCLUSION

Le choix de Paris pour organiser les Jeux Olympiques en 2024 devrait avoir un grand impact sur le réseau de transport francilien. La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, ambitionne que le réseau de transport francilien soit le plus performant du monde en 2024.

Cette ambition se déclinerait :

  • Au niveau du matériel roulant qui devrait être 100% respectueux de l’environnement ;

  • Des grands travaux ont été lancés afin que l’ensemble du réseau soit accessible aux personnes à mobilité réduite ;

  • 750 gares et stations de métro seront rénovées ;

  • Des grands pôles de transport franciliens seront aussi modernisés (Versailles, Saint-Denis, Gare du Nord/Gare de l’Est, Gare de Lyon/Gare de Bercy/Gare d’Austerlitz) …

Il serait dommageable pour la zone Yvelines nord-ouest, qui n’accueille pas de compétition dans le cadre des Jeux Olympiques mais voit croître sa population permanente, d’être tenue à l’écart de la mobilisation pour améliorer les transports en communs et les rendre plus écologiques.

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